jeudi 5 juin 2008

Environnement

L'époque semble être à une prise de conscience des enjeux environnementaux. Et le Qatar n'échappe pas à cette tendance. L'émirat commence à son tour à structurer ses efforts dans le domaine de l'écologie. Il est d'ailleurs le seul pays de la région à avoir consacré un article de sa Constitution à la protection de l’environnement.

Autre signe de ces efforts qatariens: au Qatar, dans le cadre de la journée annuelle de l'environnement de multiples opérations de sensibilisation et d'éducation ont ainsi été organisées au printemps 2007.

Entre autres, les journées de nettoyage des plages au Qatar ont marqué le début d’une longue campagne. A terme, c’est l’ensemble de la communauté qui devrait être amenée à entreprendre des initiatives tout au long de l’année pour être sûrs de garder des plages propres.

Et l'enjeu n'est pas mince. Le Qatar a plus de 700 km de côtes et 150 espèces de poissons répertoriées. Les autorités ont donc, logiquement, souhaité mettre l’accent sur l’eau et la vie aquatique.

La gestion de l’eau

Le Qatar commence à se donner les moyens d’agir. En septembre dernier, les autorités ont crée le Comité Permanent des Ressources en eau pour élaborer, avec Kahrama, la stratégie nationale de développement et de gestion des ressources naturelles d’eau douce jusqu’en 2050...



Les Réserves naturelles du Qatar

Le Haut Conseil pour l’Environnement et la Protection des Réserves Naturelles, l’UNESCO ainsi que certaines entreprises internationales travaillent désormais de concert pour protéger la biodiversité au Qatar, lutter contre la désertification, et développer le nombre de sites protégés.

Les actions menées ont été entreprises depuis une 10e d’années et il faut beaucoup de temps pour parvenir à protéger l’ensemble du territoire, surtout dans un pays aussi jeune.
1900 espèces ont été répertoriées, parmi lesquelles 242 types d’oiseaux, 228 espèces d’invertébrés et 29 types de reptiles.

Des régions spécifiques ont été créés pour mettre à l’abri les animaux les plus menacés. Il existe au moins 4 régions protégées:
- l’île d’Al Safiliya, à 8 km de Doha, vers le nord. Les plus beaux coraux du Qatar s’y trouvent.
- il y a également le Shahaniya park, à 40 km de Doha, dans le centre du Qatar, qui accueille des oryx.
- mais aussi Ras Osheirij, à 110 km de Doha dans le nord-ouest du Qatar. Créé en 1991 ce centre accueille des oryx et des gazelles.
- et Al Mas Habiyya, à 120 km de Doha au sud-ouest du pays. Etabli en 1997, ce site accueille également des oryx et des gazelles.

Il existe aussi 3 réserves naturelles au Qatar:

- Umm Tais, dans le nord. L’île aux mangroves accueille des flamants roses et des tortues. Les ruines du village d’Al Mafyar.
- la 2e est la réserve d’Al Reem, au nord-ouest du Qatar et dont le projet a été initié en 2003, protègera à terme 17% de la surface du Qatar. On y trouve des acacias nains, des buissons, ainsi que des lièvres du désert, les lézards ou des serpents.
- la 3e est Al Khor El Adid (la mer intérieure), au sud du Qatar. On peut y voir des scorpions, des renards ou des iguanes, des hérissons et des oiseaux rares.
- une 4e réserve a été plantée en mars 2007 à Al Wusail

Des projets innovants verront bientôt le jour: le Jardin Botanique inspiré du Coran, une maison écologique modèle est actuellement à l’étude, et, pour ne citer que certains projets, la région de la mer intérieure espère devenir patrimoine mondial de l’UNESCO.
La route est encore longue mais la prise de conscience va dans le sens d’une meilleure protection de l’environnement, au Qatar.

Les engagements du Qatar en matière d’environnement

Le Qatar a commencé à rejoindre des organisations internationales dans les années 1970. Et en ratifiant les accords de Rio, puis de Kyoto sur le réchauffement climatique, le Qatar a souhaité s’engager durablement alors que certains grands pays ne les ont toujours pas ratifiés.
Le Qatar s’est également engagé à respecter diverses conventions contraignantes comme celles de Vienne sur la protection de la couche d’ozone, celle de Bâle sur le transport de déchets dangereux ou les conventions des Nations Unies pour la biodiversité et contre la désertification.