jeudi 5 juin 2008

Économie

Pétrole et gaz

Le Qatar connaît une croissance économique phénoménale grâce à ses exportations de pétrole et de gaz.

Tout comme les Emirats arabes unis voisins, le Qatar affiche des taux de croissance presque comparables à ceux des "tigres" asiatiques:
la croissance du PIB y a été respectivement de 6,3% et 8,8% en 2005 et 2006, les cours du brut enregistrant des records et le Qatar produisant davantage de gaz naturel. Le secteur des hydrocarbures génère environ 60% du PIB du Qatar.
Membre de l’OPEP, le Qatar produit aussi plus de 915.000 barils/jour, mais sa richesse est surtout gazière. Ses réserves de gaz naturel sont évaluées à plus de 25.000 milliards de m3, ce qui le classe au 3e rang mondial après la Russie et l'Iran.

Le Qatar entend porter sa capacité de production de gaz naturel liquéfié (GNL) à 77 millions de tonnes par an en 2010, contre 31 millions en 2007.

La forte hausse des revenus tirés des exportations d'hydrocarbures a propulsé le Qatar parmi les pays les plus riches du monde en terme de PIB (estimé) par tête: 76 000 dollars en 2007. Pour la même année, le PIB du Canada estimé est de 38,200$ par tête selon le CIA factbook.

Banques

Le secteur bancaire du Qatar est en pleine croissance, à l’image du dynamisme économique et financier du pays. Le Qatar compte 16 banques dont 9 banques qatari (dont 3 banques islamiques) et 7 filiales de banques étrangères (dont BNP Paribas). QNB domine le secteur (part de marché de 43%) suivi de la Commercial Bank of Qatar (CBQ) et de Doha Bank.

Les banques locales doivent faire face à une compétition croissance, avec l’arrivée d’institutions financières régulées par le Qatar Financial Center (www.qfc.com.qa). En effet, avec des projets d’investissement dépassant les 140 milliards de dollar pour les 3-5 années à venir, le Qatar attire les plus grandes institutions financières mondiales qui se positionnent sur le financement de projets, l’asset-management ou le private banking.

Cree en 2005, le QFC héberge aujourd’hui 70 banques, assurance, et asset-managers étrangers (dont Citibank, Deutsche Bank, Morgan Stanley, AXA…)

Face à cette compétition croissante, les banques locales diversifient leur produits (des produits sharia-compliant peuvent aujourd’hui être distribués par les banques conventionnelles) et commencent a pénétrer les marchés régionaux (Afrique et au Moyen orient). L’activité principale des banques qatari reste les prêts aux particuliers et les prêts immobiliers (construction-logement). Les crédits bancaires au secteur construction-logement ont quadruple entre 2004 et 2007.
Cet afflux de liquidité alimente une inflation que les autorités monétaires peinent a contrôler (14% fin 2007) (banque centrale Qatar : www.qcb.gov.qa)


Les grands projets

The Qatar Bahrain Friendship Bridge: The Longest Bridge in the World. Une longueur totale de 40 kms. Il permettra d'éviter de passer par les frontières de l'Arabie Saoudite. Projet qui planne depuis longtemps, le début de la construction est prévue pour la fin 2008 et devrait durer 51 mois. Le pont étant trop long, il sera composé de parcelles de routes, de 22 ponts et de viaducs.











(http://www.qatarvisitor.com/index.php?cID=413&pID=1260)

Le secteur de la construction est en plein essor au Qatar avec la planification de nouveaux projets de grande envergure qui seront principalement réalisés par des compagnies étrangères:

Le nouvel aéroport de Doha (NDIA)

Le Qatar a vocation, à partir de 2008, de devenir le deuxième pôle régional aéronautique après Dubaï grâce au développement de la flotte et du trafic international de Qatar Airways et à la construction d’un nouvel aéroport international à Doha (24 millions de passagers en 2009).

L’aéroport international existant à Doha, a commencé son extension pour l’accueil de plus de 3000 passagers supplémentaires par jour à l’occasion des Jeux Asiatiques de décembre 2006.
Actuellement, il reçoit 4.2 millions de passagers par an, dont 90% sont en transit.
Le nouvel aéroport sera 3 fois plus grand que l'actuel aéroport.

Après la réalisation de la phase 1 du nouvel aéroport et de la fermeture de l’ancien (fin 2009), le NDIA (New Doha International Airport) pourra accueillir 24 millions de passagers. A la fin des travaux en 2015, ce sont 50 millions de passagers qui pourront transiter annuellement.

Le client est le New Doha International Airport Steering Committee (NDIASC), présidé par M. Mohamed Abdul Kareem Al MEER. Qatar Airways va déplacer son siège, ses filiales (catering, duty free shop) et son centre de formation du personnel navigant dans l’enceinte du NDIA.
L’aéroport actuel sera progressivement désaffecté.

La société américaine Bechtel, installée à Doha, a réalisé le masterplan et remporté le contrat EPCM (Engineering Procurement & Construction Management) en 2003. 14% a été sous-traité à ADPI (Aéroport de Paris International).

La société Aéroport de Paris (ADPI), également installée à Doha, participe à la réalisation des bâtiments généraux, comme le terminal de l’Emir, et les principaux hangars.

La société HOK (Etats Unis) est l’architecte pour le terminal passager. La gestion du futur aéroport relèvera à la fois de Qatar Airways et de la Direction de l’Aviation Civile, le Ministère de l’Intérieur prendra en charge les aspects relatifs à la sécurité.

LES DIFFERENTES PHASES DE REALISATION DU NDIA

PHASE 1
Echéance : fin 2009
Accueil des gros porteurs A380
1,9 milliard d’euros
Plateforme de 22km² dont la moitié est gagnée sur la mer
2 pistes parallèles de 4,250 km 4,850 km
Terminal de 3 étages : 140 000 m² dont 25 000m² d’espaces commerciaux
3 échangeurs routiers entre Doha et le NDIA
1 terminal cargo de 750 000 tonnes par an
1 hangar pour A340

PHASE 2
16 passerelles supplémentaires
Ajout de 219 000 m²
Monorail de déplacement de passagers
1 hôtel de luxe de plus de 100 chambres

PHASE 3
Echéance : 2015
3,94 milliards d’euros
Extension de la surface totale à 416 000 M²
Infrastructures supplémentaires de service et de maintenance

Ultérieurement, le secteur privé Qatarien sera amené à développer l’environnement commercial de l’aéroport avec la construction d’hôtels et de centres commerciaux.

Pour plus d’information : www.ndiaproject.com

The Pearl – Qatar

Située à 20km de l’aéroport International de Doha, The Pearl est une île artificielle d’une valeur de 2,5 milliards de Dollars couvrant 400 hectares gagnés sur la mer et qui a été développée par United Development Company (UDC), le plus grand actionnariat du secteur privé qatarien.

Le projet sera réalisé en quatre phases dont l’achèvement est prévu pour 2010 et qui comprendront des quartiers résidentiels, trois hôtels cinq étoiles, trois marinas pouvant contenir chacune plus de 750 bateaux et un peu moins de deux millions de mètres carrés d’espace destiné aux boutiques, restaurants et espaces récréatifs.

Construite au large de West Bay Lagoon, l’île The Pearl offre une véritable retraite aisément accessible par route à grande circulation.

Le premier et le plus grand quartier dont la construction est en cours, est le Porto Arabia, du nom de sa marina. Il comprendra une vingtaine de tours à appartements et penthouse de haut standing ainsi que d’élégantes maisons. L’île au centre de cette marina accueillera l’hôtel Four Seasons le tout dans un style méditerranéen contemporain. De nombreuses boutiques, restaurants, cafés et promenades (2,5 km de voie pédestre) sont également prévus sur cette île.

La seconde marina, Viva Bahriya, comprendra quant à elle 29 immeubles et sera achevée fin 2009. Des appartements et maisons de style marocain seront également disponibles ainsi que des hôtels, restaurants, promenades, etc.…

Le troisième quartier, Costa Malaz, est un ensemble de villas individuelles donnant toutes sur une marina.

Aux abords de ces quartiers, seront construites des tours, des villas donnant sur des plages privées.

Et enfin, le quartier de Isola Dana Pearl islands sont des îles indépendantes et isolées du reste des marinas et habitations pour respecter l’intimité de ses occupants. Sur ces îles seront construites de somptueuses villas.

Le prix des appartements varie de 1 600 000 QR (1 chambre, environs 120m2) à 11 millions de QR pour un penthouse d’environs 800m2. La plupart des appartements sont vendus avec 1 ou 2 emplacements parking et un supplément annuel sera demandé aux propriétaires pour toutes les commodités.

TOTAL Research Center

Contexte :

Le Total Research Center-Qatar (TRC-Q) est un centre de recherche et développement, que Total a souhaité implanter à Doha, en raison de l’importance de ses activités au Qatar et de son activité dans de nombreux pays voisins.

Il sera installé dans le Qatar Science and Technology Park (QSTP) qui l’un des organismes de la Qatar Foundation, présidée par la femme de l’Emir, Sheikha Mozah bint Nasser Al-Missned. Le QSTP a pour objectifs principaux la promotion de la recherche appliquée au Qatar, le développement et la commercialisation de nouvelles technologies dans les domaines de l’énergie (E&P et Pétrochimie), de l’environnement, de la santé, de l’information et la communication, de l’aéronautique, et du traitement de l’eau.

Outre Total, treize autres sociétés, sont actuellement membres du QSTP: Shell, EADS, ExxonMobil, ConocoPhillips, Microsoft, Rolls Royce, General Electric, Institut de Soudure, Cisco, I-Horizons, Gartner Lee, Smard et Q-CERT. Le QSTP disposera de bâtiments de grand standing, sur le grand campus de la Qatar Foundation, actuellement en fin de construction.

2. Le TRC-Q :

Le TRC-Q occupera 1500 m2 de bureaux, laboratoires, salles de réunion et de conférence dans
l’un des immeubles du QSTP. Un programme quinquennal a été élaboré conjointement par les branches E&P et Pétrochimie du groupe et approuvé par le QSTP en Septembre 2005. Le TRC-Q devrait être opérationnel fin 2008, mais certaines actions du programme de recherche se font déjà dans les locaux de Total E&P Qatar.

Le programme représente un budget de 25 MM$ sur 5 ans, il couvre 3 types d’activités : Recherche et Développement, Formation (pour universités et industrie) et Assistance Technique.
L’activité R&D représente plus de 80% du budget et s’articule autour de 4 grands axes :

• Production multiphasique et modélisation (Exploration-Production), • Modélisation des réservoirs carbonatés (Exploration-Production),
• Production de polymères (Pétrochimie),
• Modélisation de la qualité de l’air (Environnement),

Chaque sujet est une extension de programmes R&D existants, pour la plupart menés aux centres de recherches de Pau-CST (France) et Feluy (Belgique). Ils correspondent à d
es enjeux techniques majeurs de la chaîne de valorisation des ressources énergétiques du Qatar, et plus largement relèvent de technologies pouvant trouver des applications au Moyen-Orient.

Pour mener ces travaux, trois laboratoires vont être installés au TRC-Q :
• pour l’E&P : en Géochimie organique, principalement orienté sur les analyses de fluides et l’isotopie du H2S, sujet majeur sur la production gazière du North field, ainsi qu’un laboratoire de Stimulation de puits, axé sur l’injection d’acides adaptés aux drains horizontaux des réservoirs carbonatés.
• pour la Pétrochimie : le laboratoire sera consacré à la formulation de nouveaux catalyseurs pour les polymères biodégradables.

L’équipe du TRC-Q, environ 15 à 20 personnes en fonctionnement complet, sera composée d’ingénieurs détachés, de jeunes chercheurs sous différents statuts (VIE, thésards, post-doc), de techniciens de laboratoire, et de personnel de support (IT, secrétariat, training).

D’autre part, un des buts de la Qatar Foundation est de promouvoir les élites Qatariennes, et il est prévu de favoriser ce développement en engageant du personnel local, et associant les universitaires de l’Education City, comme de la Qatar University, pour héberger des doctorants ou des chercheurs venant compléter des cursus scientifiques dans les secteurs de R&D du TRC-Q.

Le volet "Training" du TRC-Q a aussi pour objectif de contribuer à la formation technologique et scientifique, dans nos domaines de compétences, en organisant des sessions de formation pour des étudiants ou ingénieurs travaillant dans l’industrie, afin de les faire bénéficier des avancées techniques modernes. Ceci se fera en liaison avec Total Professeurs Associés, association regroupant près de 150 professionnels de Total, actifs ou retraités, le cycle de formation devrait débuter en début 2009.

Enfin, le TRC-Q pourra, grâce à ses équipements modernes de laboratoires, effectuer selon les besoins opérationnels, des analyses de roches, fluides ou échantillons de toute sorte venant des opérateurs en liaison avec Total Qatar ou les OPCOs dans lesquelles Total est partenaire (Qatargas, Qatargas II, Dolphin Energy).